Academie des Sciences et Lettres de Montpellier

Paul LAMARQUE (23-7-1894 | 23-6-1970)

Section : Sciences - Siège : IV
Professeur à la Faculté de Médecine, membre correspondant de l'Académie de Médecine
Elu(e) à l'Académie en 1936. Départ en 1970.
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     Né à Bazas (Gironde), en bordure du Sauternais et de la forêt landaise. En 1913, il s’inscrit à la faculté des Sciences de Bordeaux et, en 1914, en 1ère année de médecine. Appelé sous les drapeaux en juillet comme soldat de 2ème classe, il est un des rares rescapés de la section d’assaut de la crête des Eparges près de Verdun. En 1919, il réintègre médecine et devient l’élève puis l’assistant du Professeur Jean Bergonié. Il prépare le certificat de Mathématique & Physique Générale et l’agrégation de Physique Médicale : reçu premier en 1923, le Professeur Paul Lamarque choisit Montpellier, la plus vieille faculté de médecine du monde. En 1924, il est nommé chef de service adjoint du Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) ébauché en 5 lits dans l’hôpital Saint-Eloi ; il faut attendre une décennie pour que soit inaugurée la Clinique Curie qui prendra la dénomination Paul Lamarque à sa mort, en 1970. Enseignant universitaire et médecin de renommée internationale, il n’eut de vrai bonheur qu’en prenant la tête du CLCC languedocien à partir de 1939, alors doté d’une cinquantaine de lits. Il dirigera l’essor de l’établissement pendant 24 ans, propulsant la capacité d’hébergement à 160 lits en 1944, 5 ans après son arrivée. Chercheur, il inventa l’historadiographie et travailla sur la restauration cellulaire. Il installa au Pavillon Curie la 1ère bombe au cobalt et le 1er bêtatron. Paul Lamarque s’impliqua pour la mutation libératoire des CLCC auxquels l’Ordonnance du 1 er octobre 1945 accorda l’autonomie en supprimant les attaches fonctionnelles administratives de l’Université, mais aussi la dépendance gestionnaire des Hôpitaux. Paul Lamarque fut nommé Professeur de Cancérologie en 1955, Président de l’Association Française pour l’Etude du Cancer l’année suivante. Sa notoriété, sa didactique et son dynamisme firent de l’école montpelliéraine une référence de formation de futurs radiologistes et radiothérapeutes qui s’installèrent dans l’Europe entière, sur le pourtour méditerranéen, en Amérique du Nord, jusqu’au Québec. Juste avant sa disparition il eut la satisfaction de percevoir les changements de sa discipline : l’explosion de l’électroradiologie et de l’ex-radiologie en radiodiagnostic spécialisé, lui qui avait défendu seul, avec 30 ans d’avance, le statut de radio-clinicien. Paul Lamarque fut un visionnaire, un créateur, un bâtisseur, une force intelligente dans l’action.

Source : Institut Régional du Cancer de Montpellier
Communiqué de Presse du 17/09/2013

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