Academie des Sciences et Lettres de Montpellier

Présentation des ouvrages et de La bibliothèque de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier

La bibliothèque de
l'Académie de Montpellier

Les ouvrages de l'Académie peuvent être consultés à la Bibliothèque Interuniversitaire (BIU), aux heures d'ouverture mentionnées dans la rubrique "Contacts".

Le texte qui suit et qui présente la bibliothèque a été donné en conférence le 27 mars 2000 à l'occasion de la visite de la Bibliothèque universitaire de l'Espace Richter.

LES BIBLIOTHEQUES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES ET LETTRES
DE MONTPELLIER ET DES SOCIETES QUI L'ONT PRECEDEE

 

par Hubert BONNET et André THEVENET

 

Voici résumés en quelques paragraphes l 'histoire de nos trois bibliothèques académiques, celles de la Société royale des Sciences (1706-1793), de la Société libre des Sciences et Belles Lettres (1795-1816) et de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier (en exercice depuis 1846). Chacune a connu des patrimoines, localisations et destins différents, mais toutes ont œuvré afin de poursuivre des travaux originaux et d'échanger leurs savoirs avec d'autres Compagnies réputées de l'Europe, voire de pays plus lointains.

 

LA BIBLIOTHEQUE DE LA SOCIETE ROYALE

 Dès sa fondation mais principalement au delà de 1740, elle s'enrichit progressivement d'un nombre - à la fin considérable pour l'époque - de bulletins, mémoires, livres, recueils divers, acquis soit pas donation (dont les superbes collections offertes par le marquis de Montferrier) soit par échanges ou encore par achats sur le compte prévu à cet égard par la Société (approvisionné en partie par de généreux mécènes, dont Henri Haguenot). A cet ensemble assez important, il convient d'ajouter les publications de la Compagnie, non moins importantes en qualité sinon en quantité. Ainsi vers la fin du XVIIIe siècle la première bibliothèque académique possédait-elle environ 2500 à 3000 volumes, un chiffre plus que respectable pour avoir été rassemblé en un temps limité.

Que contenaient ces ouvrages? Pour l'essentiel des travaux, rapports ou observations scientifiques. Dans la bibliothèque en effet étaient réunis les comptes rendus des principales Sociétés savantes du moment, avec pour la France : les Mémoires de l'Académie des Sciences de Paris, le Mercure de France, les Mémoires de Trevoux, le Journal des Savants, les travaux de plusieurs Académies dont celles de Dijon et Toulouse, sans oublier pour Montpellier : Histoire et Mémoires de la Société Royale (2 volumes publiés en 1766 et 1778 et couvrant la période 1706-1745, le volume de la période 1745-1760 n'ayant pas été édité) ; Mémoires insérés au Recueil de l'Académie des Sciences de Paris (62 fascicules au total), les Cahiers des Assemblées publiques et Mémoires couronnés; les Recueils de Poitevin (volumes manuscrits, portant sur la période 1777 à 1782 : cinq sont à la bibliothèque de la Faculté de médecine, le sixième à la bibliothèque municipale). Pour l'étranger, figuraient en bonne place les publications des plus célèbres Compagnies savantes d'Europe parmi lesquelles celles de Berlin, Bologne, Edimbourg, Leipzig, Londres, Saint-Petersbourg, Turin...

A ce fonds scientifique s'ajoutaient des livres à caractère historique, littéraire ou artistique, dont l'Histoire du Languedoc (offerte par les Etats de la Province), l'Histoire de l'anatomie et de la chirurgie de Portal, l'Histoire de l'astronomie de Bailly, l'Encyclopédie méthodique et par matières de Charles Joseph Panckoucke, de nombreux ouvrages signés par les plus grands noms tels : François Boissier de Sauvages, Jean-Antoine Chaptal, René Descartes, Laurent Joubert, Blaise Pascal, Guillaume Rondelet, Joseph Pitton de Tournefort ... et Voltaire lui même qui, en 1746, avait adressé ses Eléments de la Philosophie de Newton à la "très renommée Société royale des Sciences de Montpellier".

Signalons enfin qu'un modeste conservatoire d'Histoire naturelle avait été rattaché à la bibliothèque. Il comportait des collections de minéraux, coquillages, oiseaux ainsi que des instruments de physique mais surtout d'astronomie.

Pour gérer cet ensemble, il fallait un homme de qualité. La Société le trouva en la personne de Louis-Henri-Pascal de Saint Félix, baron de Faugères, qui en 1779 fut nommé responsable de la bibliothèque et des collections d'Histoire naturelle. Cet ancien officier de marine s'acquitta de sa tâche avec compétence et dévouement jusqu'au moment de la Révolution. Il fera don à la Société d'un intéressant cabinet d'ornithologie.

 

SIEGES DE LA SOCIETE ROYALE DES SCIENCES ET DE SA BIBLIOTHEQUE 

Reste à évoquer le siège de cette bibliothèque ou plus exactement ses diverses localisations car, durant la plus grande partie du XVIIIe siècle, elle partagera les errances de la Société-mère, laquelle changera plus de dix fois de locaux, au gré de sa situation financière. On se plait à imaginer les académiciens voiturant des malles remplies de doctes cargaisons et ce de quartier en quartier, et d'hôtels prestigieux en logis moins glorieux... Jusqu'à ce que la Société s'installe chez elle en 1777 dans l'Hôtel de Guilleminet (au 31, rue de l'Aiguillerie) qu'elle avait acheté moyennant l'entremise plus que généreuse de Monseigneur Dillon, Président-né des Etats du Languedoc. Dans cet immeuble, la bibliothèque et le conservatoire d'Histoire naturelle occuperont deux pièces distinctes, de part et d'autre de la grande salle de réunion située au premier étage.

1706-1713 Maison au bas de la revue des Etuves en communication avec la Tour de la Babotte
1713-1718 Hôtel de l’académicien Edmond de Laurès
1718-1723 Immeuble Deloche, Grand Rue
1723-1729 Hôtel de l’académicien François de Plantade
Grand Rue (n° 8 actuellement)
1729-1739 Maison dans une impasse donnant rue des Etuves
1739-1752 Maison rue des Etuves (n° 27 actuellement ?)
1752-1756 Hôtel de l’académicien Jean Hippolyte Danyzy
1757-1761 Observatoire de la Tour de la Babotte
1761-1775

Hôtel de l’académicien Henri Haguenot
(n°6 rue de la Merci)

1776-1777 Hôtel au bas de la rue des Etuves
peut-être le même que celui occupé de 1706 à 1713
1777-1793 Hôtel de Guilleminet (n° 31 rue de l’Aiguillerie) deviendra l’Hôtel de la Société royale des Sciences

Survint la Révolution. La dissolution de la Société royale intervint en septembre 1793. L'inventaire des ouvrages effectué à cette occasion mentionne la présence de 1200 volumes seulement. Certes un nombre assez important de documents avaient été adressés à Paris mais beaucoup furent volés ou "pieusement récupérés". Le reliquat de la magnifique bibliothèque royale sera momentanement confié à l'Ecole centrale de l'Hérault (ancien collège des jésuites et futur lycée de garçons de Montpellier), en attendant d'être mis par l'Etat à la disposition de la ville de Montpellier (1806) et de sa future bibliothèque où il repose depuis 1823.

 

LA BIBLIOTHEQUE DE LA SOCIETE LIBRE DES SCIENCES ET BELLES LETTRES

 Quelques mois seulement après la disparition de la Société royale, seize de ses anciens membres se réunissaient afin de promouvoir les structures d'une nouvelle Compagnie savante. Dès l'an III (1795) ils obtenaient des autorités locales l'accès temporaire à l'Hôtel de Guilleminet (non encore vendu) et, en l'an VI (1798), officialisaient auprès du Gouvernement la fondation de la nouvelle Société. Celle-ci prend le nom de Société libre des Sciences et Belles Lettres, étendant ainsi ses compétences à la littérature et aux arts de façon plus générale. Toutes ces démarches avaient été appuyées en haut lieu par l'illustre médecin-chimiste lozérien Jean­Antoine Chaptal, futur ministre de l'Intérieur de Bonaparte qui n'en finira pas de combler Montpellier de sa protection et de ses bienfaits.

Plusieurs années s'écoulèrent avant que la nouvelle Institution commence à travailler sérieusement, ses premières publications datant de 1803. Vers la même époque et à l'instigation de Jean-Cyrille Rigaud (qui ne portera jamais le titre de bibliothècaire) sont mis en place une série d'échanges avec l'Académie de Marseille, les lycées des Sciences et Arts de Poitiers, Toulouse, Avignon, sans oublier l'Athénée de Lyon. C'était certes un début mais dépourvu d'ambition, et qui ne sera pas suivi de substantielles acquisitions.

Finalement, l'essentiel du patrimoine scientifique et culturel de la nouvelle Académie se résuma... à ses propres publications. La majorité furent regroupées en dix volumes parus de 1803 à 1815 ; ils comportent 75 bulletins et 205 mémoires, notices ou discours provenant de 45 auteurs différents. Les principaux titres concer­naient par ordre décroissant: 1 - l'astronomie; 2 - les mathématiques, physique, chimie, médecine, sciences naturelles (dont la botanique) ; 3 - l'histoire, la géogra­phie, l'archéologie, la philosophie et ... les Belles lettres.

Il est à mentionner que cette maigre bibliothèque ne posséda pas de siège attitré car elle se trouva d'emblée intégrée dans les locaux de l'Ecole centrale de l'Hérault, qu'elle ne quittera plus jusqu'en 1815.

La Société libre cessa toute activité le 29 février 1816, victime tout à la fois du décès de membres influents, de dissensions internes et des turbulences politiques du moment. On ne sait ce qu'il advint de sa bibliothèque, à l'évidence dispersée; seuls ont été conservés ou retrouvés son catalogue (Archives départementales de l'Hérault, série D, fonds de la Société royale) et plusieurs fascicules de publications : fait quelque peu miraculeux, la bibliothèque de l'Académie possède une série complète de ses publications.

 

LA BIBLIOTHEQUE DE L'ACADEMIE DES SCIENCES ET LETTRES

 Trente ans plus tard, en 1846, naissait l'Académie à laquelle nous appartenons et qui dans ses statuts d'origine individualise trois sections: Sciences, Lettres et Médecine (celle-ci fort curieusement n'apparaissant pas dans son intitulé).

Comme sa devancière de la Société royale, la bibliothèque de l'Académie pérégrina quelque peu en ses débuts. C'est ainsi que nous la trouvons primitivement installée dans une pièce mal commode de la Faculté des Sciences, alors sise descente Saint Pierre au numéro 2 ; puis toujours avec la Compagnie-mère, dans un local aussi peu reluisant que le précédent, qui dépendait de l'Ecole supérieure de Pharmacie; avant d'être finalement hébergée dans le nouveau Palais universitaire et ce, à proximité de la bibliothèque de l'Université. Une situation à vrai dire prémonitoire puisque trois décennies plus tard était signée la convention qui unissait ces deux structures...pour le meilleur bien entendu (juin 1921). Cet accord plus que raisonnable fit pourtant une victime en la personne de l'académicien-bibliothècaire de l'époque, Emile Bonnet, qui, ayant déclaré urbi et orbi que cette convention portait atteinte à la souveraineté de l'Académie... démissionna sur le champ!

 

BIBLIOTHECAIRES DES ACADEMIES DE MONTPELLIER

SOCIETE ROYALE DES SCIENCES: Saint Félix, Louis-Henri-Pascal de, baron de Faugères 

SOCIETE LIBRE DES SCIENCES ET BELLES LETTRES: Pas de bibliothècaire attitré 

ACADEMIE DES SCIENCES ET LETTRES DE MONTPELLIER

Jeanjean Pierre 1846-1861
Diacon Emile 1862-1873
Bertin Emile 1874-1875
Mandon Louis 1876-1898
Bonnet Emile 1899-1921
Henry Alfred-Benjamin-Jean 1921-1925
Geze Jean Baptiste 1925-1932
Bel Henri 1932-1956
Pitangue François 1956-1979
Comet Paule 1980-1991
Marie René 1992-1994
Bonnet Hubert et Thévenet André 1995-2004
Hilaire Jean et Chédozeau Bernard depuis 2004

Depuis 1706, et quelle qu'eut été la terminologie de la fonction, quatorze "bibliothècaires" se sont succédés pour gérer le patrimoine culturel de la Compagnie. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, leur tâche ne connut pas d'entrave puisque non partagée. Mais depuis l'intégration de l'établissement au sein de la bibliothèque universitaire (1891) et surtout depuis la convention de juin 1921, deux "pouvoirs" se trouvent en présence, l'un administratif représenté par les conservateurs de la bibliothèque centrale, l'autre plus académique par définition, personnifié par les bibliothècaires de la Compagnie. Or l'imprécision ou le chevauchement des tâches aurait pu susciter, à l'occasion, de fâcheuses tracasseries. Il n'en fut jamais rien. Et si l'on excepte l'éclat d'Emile Bonnet et de sa retentissante abdication, il est à reconnaître que la cohabitation entre conservateurs et académiciens s'est toujours déroulée dans une ambiance de joyeuse sérénité et dans un esprit d'enrichissement mutuel (notamment aux temps présents !). Les rares divergences intervenues ont été réglées selon le code de "droit coutumier" élaboré entre eux : au conservateur, le classement des ouvrages reçus ainsi que la réhabilitation des "livres en péril" ; aux bibliothècaires de l'Académie, le contrôle et la diversification des échanges, la correspondance, les achats d'ouvrages dignes d'intérêt (hélas trop rarement).

En cette fin du XXe siècle, la bibliothèque académique occupe plus de 1000 mètres de rayonnages surveillés, avec un soin vigilant, par Dominique Chailley (conservateur à mi-temps, délégué auprès de l'Académie) et Jacques Roumegas (conservateur en chef de la bibliothèque interuniversitaire).

Si l'on excepte les pièces administratives qui sont déposées aux Archives départementales de l'Hérault, son contenu peut être décomposé en trois parties ou sections:

- La première est constituée par le fonds des périodiques. Riche d'environ 2000 unités, il est inscrit au Catalogue du Collectif National (CCN). 200 titres ­français et étrangers à parts égales - font actuellement l'objet d'échanges réguliers. La plus riche quant au nombre de documents, cette partie est informatisée depuis plusieurs années et donc aisément accessible aux chercheurs.

- La section des livres et ouvrages, (isolés ou en collections) totalise environ 3000 spécimens. Habituellement offerts par de généreux donateurs, pour la plupart académiciens, ces ouvrages étaient jusqu'ici répertoriés, comme jadis, de façon manuscrite et sur un grand registre. On devine la perplexité du lecteur confronté dans de telles conditions à la quête d'un renseignement. L'informatisation réçente du secteur a mis fin à toutes ces difficultés.

A cet ensemble il convient d'ajouter une réserve composée de menus documents disparates, qu'il s'agisse de fascicules, revues, livrets, tirés à part, micro­bulletins en tous genres. Elle attend son heure d'inventaire... toujours différée!

- La troisième section renferme ce que nous pourrions appeler, non sans quelque complaisance, le "trésor de l'Académie" puisqu'il s'agit de ses propres publications depuis 1706. Trois siècles d 'histoire et de travaux sont ainsi concentrés sur trois mètres seulement de rayonnage - une comptabilité linéaire qui ne reflète en rien la richesse du contenu! Là se trouvent réunis les principaux ouvrages de l'illustre Société royale avec, entre autres, les deux tomes de ses Histoire et Mémoires et la plupart des Travaux des Assemblées publiques et Mémoires couronnés. Suivent ensuite la collection des Travaux de la Société libre des Sciences et Belles Lettres, puis les publications de l'Académie en exercice, dont la présentation a quelque peu changé dans le temps.

Durant plusieurs décennies en effet ses œuvres furent éditées section par section (Sciences, Lettres, Médecine) puis à partir de 1909 sous la fonne d'un bulletin unique (les sections ayant été réunies), d'abord mensuel (1909-1917) puis semestriel (1918-1926) enfin annuel (1927-1943). Suivit alors une période sombre pour les publications de la Compagnie qui connurent une certaine désaffection (1944-1970). Finalement la "Nouvelle Série" des Bulletins de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier paraît très régulièrement depuis 1970, à la plus grande satisfaction de tous. C'est actuellement Mademoiselle Françoise Mourgue-Molines qui est chargée de la préparation du Bulletin : elle s'en occupe avec dévouement et célérité.

Et maintenant, quel avenir pour notre bibliothèque? Une agréable perspective lui est présentement offerte avec le transfert de la bibliothèque interuniversitaire sur le site Richter et son installation dans des locaux pourvus des moyens de communication les plus modernes. Mais au-delà? Des craintes apparaissent, des espoirs aussi. Restons optimistes: de nouveaux projets surgiront, qui se concrétiseront si tel sera la volonté de la Compagnie. Place à l'imagination et à la pugnacité de nos successeurs.

 Nous ne saurions terminer sans adresser une fois encore un très grand merci au Conseil Régional du Languedoc Roussillon et à son Président Jacques Blanc qui nous ont généreusement accordé les ressources nécessaires à l'infonnatisation de notre bibliothèque; à Jean-Antoine Rioux qui fut à l'origine de nos démarches, à Roland Galtier le maître d'œuvre efficace et souriant qui a réalisé un travail pour le moins délicat; et à tous ceux qui, à des titres divers, nous ont encouragés.

 Hubert Bonnet et André Thévenet

  Pour en savoir beaucoup plus

Nos confrères, les professeurs Hubert Bonnet et André Thévenet, ont été durant de longues années bibliothécaires du fonds de l’Académie et dans ces fonctions ils ont écrit un ouvrage sur notre Compagnie dans la perspective de son tricentenaire qui arrivera en 2006 . Ils ont longuement travaillé à réunir une documentation éparse et ils ont reçu l’aide pour ce faire d’un autre confrère, le Docteur Louis Bourdiol, très versé dans les recherches d’archives . Aujourd’hui le travail est achevé . Le coffret comprend deux tomes . Le premier reproduit in extenso les savantes études de Junius Castelnau et d’Eugène Thomas sur l’Académie du XVIIIème siècle jusqu’en 1816 (330 p.). Le second, oeuvre directe de nos confrères, est un ouvrage de référence qui retrace particulièrement l’histoire de l’Académie depuis 1846 et présente son état actuel (220 p., illustration ci-après). C’est un travail considérable, très documenté, richement illustré, publié par Phénix Editions, Paris. Disponible chez Sauramps à Montpellier.

Jean Hilaire 

   

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