Academie des Sciences et Lettres de Montpellier

Hippolyte GOLFIN (25-6-1780 | 1-2-1863)

Section : Médecine - Siège : XVIII
Professeur à la Faculté de Médecine
Elu(e) à l'Académie en 1847. Départ en 1851.
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Extrait d'un texte de Louis Dulieu : 

     Guillaume-Prosper-Hippolyte-François-Antoine Golfin naquit à Béziers le 25 juin 1780. Il est le fils de François-Aphrodise Golfin, greffier en chef à la Cour royale de Montpellier, et de Catherine Javes.

     Il fit ses études secondaires à Béziers et sa philosophie à l'Ecole centrale de Montpellier en 1797, après quoi il aborda les études pharmaceutiques. A ce moment-là, l'école de pharmacie de Montpellier n'avait pas encore été ouverte alors que la Révolution avait supprimé la formation donnée aux apothicaires de l'Ancien régime. L'école de médecine avait donc décidé momentanément d'assurer la relève grâce à un cycle de trois années d'études terminées par une sorte de thèse modestement appelée « Essai ». C'est ainsi que Golfin reçut son diplôme de pharmacien le 28 thermidor an VIII. La fréquentation de l'école de médecine avait-elle influencé ses idées ? Toujours est-il qu'il abandonna alors ses projets primitifs pour se livrer aux études médicales, études qui furent couronnées par un « essai » le 21 pluviôse an XI (1803) après avoir servi un instant comme chef de clinique à l'hôpital Saint-Eloi dans les services d'Henri Fouquet et de Victor Broussonnet qui y enseignaient tous deux la clinique interne. Notre nouveau médecin se fixa alors à Montpellier où il exerça tout en faisant quelques publications dans les journaux médicaux de l'époque. En même temps, à la demande du préfet de l'Hérault, Nogaret, il avait ouvert et dirigé dès 1806 un véritable centre de réanimation puisqu'il s'agissait de porter secours aux asphyxiés et aux noyés. Golfin resta longtemps, dit-on, à la tête de cet établissement sur lequel nous aurions aimé en savoir davantage car son directeur a certainement fait figure de précurseur dans ce domaine. Il est curieux que l'activité alors déployée ne l'ait pas incité à tenter sa chance dans les concours ouverts à la faculté de médecine dans les dernières années de l'Empire. Il le regretta par la suite et fit même une pétition à Paris pour le rétablissement de ces concours supprimés par Louis XVIII. Est-ce cette démarche ou plus simplement sa valeur ? Toujours est-il qu'il fut compris parmi les agrégés institués à Montpellier le 5 janvier 1825. Il n'assura pas ces fonctions pendant longtemps cependant, ayant obtenu dès le 3 septembre 1827, la chaire d'hygiène. Celle-ci était devenue vacante par suite du passage de son titulaire, Frédéric Bérard, dans la chaire de thérapeutique et de matière médicale le 23 mars précédent. Trois agrégés avaient été proposés par la Faculté : Golfin, Hippolyte Rech et Jean-PierreCésar Bourquenod. C'est Golfin qui fut choisi. Il n'y avait pas eu de concours, celui-ci étant réservé aux agrégés qui seraient nommés après 1825. Bérard étant mort peu après, Golfin obtint à son tour de passer dans cette chaire de thérapeutique et de matière médicale plus conforme à ses goûts, ce qui eut lieu en 1828. Il devait rester dans cette place jusqu' à sa mort survenue à Montpellier le 1er février 1863 à l'âge de 82 ans.

     Prosper-Hippolyte Golfin avait épousé Marguerite-Jeanne-Claire-Rose Coste de Béziers comme lui. De ce mariage devait naître un fils, Charles-LouisFrançois-Antoine Golfin, qui fut docteur en médecine.

 

Voir ses travaux sur BNF :

     https://data.bnf.fr/fr/10436161/hippolyte_golfin/

 

 

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